jeudi 9 septembre 2021

Les éoliennes industrielles, indispensables ?

Le lobby éolien a utilisé de nombreux mensonges pour imposer l'éolien : c'était écologique, propre, sûr, silencieux, rentable, sans impact sur les paysages, les animaux, les gens, etc.
Bien évidemment, ces arguments fallacieux n'ont pas tenu face à la réalité des chiffres et des faits.

Désormais, il concède que toutes ces nuisances sont bien réelles MAIS, que tout cela, ce n'est pas important, car en surfant sur la vague de la lutte contre le dérèglement climatique, les défenseurs de l'éolien industriel se replient derrière leur dernier bastion : l'éolien est indispensable pour lutter contre le dérèglement climatique et c'est le plus important car en plus, et ça les arrange bien, c'est urgent.

Effectivement, avec les premiers signes du dérèglement climatique et l'urgence à enrailler ce problème qui est maintenant évident, il y a une véritable prise de conscience de l’opinion publique, ce qui est très bien.


Le prétexte du dérèglement climatique pour imposer des éoliennes industrielles

Cependant, cette urgence climatique est utilisée abondamment comme prétexte pour développer la filière éolienne industrielle, aussi invasive que nuisible et inefficace.
C’est l’occasion pour des industriels peu scrupuleux et des politiciens et hauts fonctionnaires obtus et étroits d’esprit (quand ils ne sont pas sous l'emprise des lobbies ou corrompus) d’imposer des installations gigantesques non consenties à des populations désireuses de protéger leur environnement.
La désinformation qu’ils ont habilement organisée leur permet de bénéficier du soutien d’une partie de la population naïve et peu curieuse et encore moins vigilante lorsqu’elle n’est pas concernée par les installations industrielles éoliennes.

« Une confusion, porteuse de conséquences potentiellement graves, s’est durablement installée dans le débat public au sujet des préoccupations environnementales actuelles. Elle consiste à considérer que le dérèglement climatique est la seule urgence environnementale, de portée véritablement globale ».

Voilà ce qu’écrivait récemment Christian Amblard, directeur de recherche honoraire au CNRS et naturaliste, dans une tribune publiée cette année dans Le Monde.

Il ajoutait : « Cette confusion, faite sans doute de bonne foi par une grande partie de l’opinion publique, est habilement entretenue par d’autres. Pour ces derniers, cela leur permet de ne pas avoir à répondre de leurs activités destructrices. Circonstance aggravante, cette confusion est abondamment relayée par de nombreux médias et par la plupart des responsables politiques. »

 

Les éoliennes industrielles comme seule alternative ?

L’implantation d’éoliennes industrielles, bien qu’elle nécessite une destruction massive de massifs et de crêtes préservés, est présentée de manière fallacieuse par le lobby éolien comme la seule alternative.

Il est d’ailleurs amusant de constater que pour les "écolos" (dans le sens péjoratif du terme : ceux qui habitent en ville, vont chercher leur pain en SUV hybride, votent pour des partis “verts” et n’ont jamais mis les pieds dans une forêt), l’installation de machines de 200 mètres de hauteur, moches, bruyantes, polluantes et produisant péniblement quelques MWH quand le vent veut bien souffler, représentent la seule alternative à la filière nucléaire qu’ils détestent pour des raisons idéologiques et non rationnelles.

Si on les écoute, l’éolien industriel est devenu de nos jours la seule filière de production d’électricité.

Et peu leur importe s’il faut industrialiser de manière aberrante des massifs entiers comme le Jura.

Le piège dont parle Christian Amblard s’est refermé sur ces personnes, probablement de bonne foi, mais tellement naïves. Et surtout qui n’ont pas vraiment l’intention de s’informer sur les enjeux, les problématiques et les alternatives, préférant répéter les arguments fallacieux du lobby éolien et des partis écolos. 

Cela leur permet d'avoir bonne conscience sans avoir à faire d'efforts en changeant leur façon de vivre. Les efforts, ils nous expliquent que c'est à nous de les faire en acceptant des éoliennes industrielles dans notre "jardin" : l'exemple le plus absurde, c'est le projet Bel Coster pour lequel Alpiq indique sur son site qu'il permettra de compenser les émissions de CO2 de 3 vols Genève-Barcelone :

Les Vaudois seraient bien inspirés d'arrêter les balades à Barcelone et de venir se promener sur le Jura plutôt que d'y construire des éoliennes industrielles.




Vouloir faire entrer un carré dans un rond est contre-productif

Face à une urgence climatique sur laquelle tout le monde s’accorde, nous perdons un temps précieux et des investissements considérables à vouloir développer une filière qui n’est pas acceptée et qui ne sera jamais acceptée : ses installations sont immenses, mouvantes, clignotantes, bruyantes, polluantes, moches, coûteuses et leur production est tellement faible qu’elles nécessitent d’être installées dans des quantités déraisonnables, avec une artificialisation des sols et une atteinte à l’environnement considérables.

Et même en terme d'émissions de CO2, c'est très loin d'être la panacée.
Surtout en ce moment, les centrales à charbon et à gaz tournent plein pot et les prix de l'électricité explosent.


Bref, l'éolien est tellement problématique qu'il est plus judicieux d’investir dans des solutions qui sont acceptées par les populations.

Par exemple les installations individuelles, installées sur les bâtis existants comme les panneaux photovoltaïques ou l’éolien individuel (du style wind my roof).
Le gros avantage est que ça ne nécessite pas une artificialisation des sols dans des milieux préservés.
Ensuite, il y a moins d’atteinte à la biodiversité : ce ne sont pas des hachoirs géants installés dans des couloirs migratoires.
Enfin, l’argent des subventions est reversé aux particuliers et non à des fonds de pension étrangers et autres opportunistes qui se goinfrent sur notre dos et se fichent de l'environnement et de notre cadre de vie.

La bonne nouvelle, même l’excellente nouvelle, c’est que les autorités suisses ont enfin compris ça :

Interviewée en juin dans l'émission Forum de RTS - La 1ère, la cheffe du Département de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication, Simonetta Sommaruga, a souligné à plusieurs reprises la volonté ferme du Conseil fédéral d'aller de l'avant dans la promotion des énergies renouvelables indigènes.

Pour la conseillère fédérale socialiste, l'accent doit être mis en priorité sur le photovoltaïque. "Il faut augmenter la production d'électricité solaire, surtout, car là, on a un potentiel incroyable", a-t-elle insisté, signalant la baisse de prix de cette technologie. "On veut qu'avec le même franc d'argent, on puisse produire plus d'énergie solaire que jusqu'à maintenant".

Au contraire de l'éolien ou des grands projets hydrauliques, où "il y a plus de discussions" et où "c'est parfois plus compliqué", elle constate que la production d'énergie solaire, elle, est bien acceptée dans la population. "On peut vraiment avancer. Les gens sont très intéressés".

Ce raisonnement doit maintenant arriver dans tous les esprits avant qu'il ne soit trop tard.