Les médias nationaux s'intéressent à notre combat : un reportage a été diffusé hier dans l'émission "un jour dans le monde" sur France Inter :
Nous en profitons pour revenir sur plusieurs arguments des défenseurs du projet, que l'on retrouve dans le reportage :
1) N'oubliez pas qu'Alpiq, bien évidemment, ne sont intéressés que par les retombées financières.
Quand leur chef de projet déclare "qu'ils font de leur mieux pour répondre aux craintes" et "qu'Alpiq est une entreprise responsable", nous rappelons que les études ne sont pas réalisées par un bureau indépendant et qu'elles sont biaisées de manière à avantager le projet.
Les études sont tellement biaisées que le Préfet du Doubs relevait une "sous-estimation de plusieurs enjeux et l'apparente dissymétrie de traitement entre les enjeux suisses et français.”
De plus, une entreprise responsable ne vient pas détruire 50 hectares d'habitats dans un endroit préservé, en y implantant des machines industrielles, en surplomb d'un village, sans même consulter ni informer ses habitants et en leur faisant courir le risque de perdre leur accès à une eau potable d'excellente qualité.
2) Madame Métraux parle d'opposants au photovoltaïque. Pourtant les chiffres montrent que la production photovoltaïque suit une croissance très importante en Suisse, alors que l'éolien stagne :
En 2020, le solaire produisait 20 fois plus d'électricité que l'éolien en Suisse (sans faire autant de polémiques que l'éolien).
Il est très surprenant que Madame Métraux ignore ces chiffres.
Le solaire est pourtant une solution réaliste de production d'électricité en ayant un avantage crucial sur l'éolien : il ne requiert pas la destruction de crêtes préservées, il n'affecte pas la santé des riverains et ne tue pas les rapaces ni les chauves-souris.
3) Enfin, un point très important a été mentionné dans ce reportage, c'est l'absence d'accord sur ce qui allait remplacer le nucléaire lorsque les Suisses ont voté sa sortie.
D'une part, on peut se demander si l'issue du vote aurait été la même si les Suisses avaient été informés correctement (les campagnes en faveur de la sortie du nucléaire présentaient de jolis barrages et non des éoliennes industrielles géantes implantées n'importe où).
D'autre part, les autorités suisses ont inclus dans leurs prévisions des GWH promis par les lobbies sans tenir compte de la pertinence des projets ni de leur acceptation par les populations.
C'est faire passer la charrue avant les bœufs et en fait, ça ne passe pas du tout.